Puisque tout ce qui est vieSe relieNous consentironsÀ la marée qui emporte la luneÀ la lune qui ramène la maréeAux disparus sans qui nous ne serions pasAux survivants sans qui ne nous serions pasAux appels qui diminuentAux silences qui continuentAux regards figés par les frayeursAu bout desquelles un chant d’enfant revientÀ ce qui revient et ne s’en va plusÀ ce qui revient et se fond dans le noirÀ chaque étoile perdue dans la nuitÀ chaque larme séchée dans la nuitÀ chaque nuit d’une vieÀ chaque minuteD’une seule nuitOù se réunitTout ce qui se relieÀ la vie privée d’oubliÀ la mort abolie
François CHENGQui dira notre nuit, Arfuyen, 2003, p.61
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